Retour vers le futur III

Publié le par a-yin


Titre original: Back to the future Part III

Marty (Michael J. Fox) est coincé dans les années 50 et reçoit heureusement une lettre de son cher ami Doc (Christopher Lloyd) lui expliquant où se trouve la Dolorean à cette époque et comment rentrer chez lui dans les années 80. Doc est resté au XIXè siècle, époque à laquelle il a toujours rêvé de vivre. Le repos est de courte durée pour Marty qui aperçoit dans le cimetière la pierre tombale de Doc, mort au XIXè siècle! Ainsi, Marty se rend chez les cowboys à bord de la Dolorean afin de sauver son ami.

Avis :

Retour vers le futur III ne se fait pas attendre: il sort en 1990, moins d'un an après l'opus précédent. En effet, ce dernier se finissait sur un cliffangher où on se demandait si Marty connaîtrait le même destin que l'attachant ET de l'ami Spielberg (le doigt brillant en moins ceci dit :p ... et beaucoup de choses quand on y repense bien xD). Retour vers le futur III est le dernier opus de cette folle trilogie et pour cela, Robert Zemeckis décide de nous emmener à l'époque des cowboys, ces hommes qui ne sont pas des "mauviettes". Encore une fois, la machine à voyager dans le temps nous emmène vers d'autres horizons et comme dans le premier opus, Marty doit sauver notre Doc le plus fou. On retrouve toujours Bob Gale au scénario pour ceux que ce détail intéresse (c'est-à-dire moi...). Mary Steenburgen s'ajoute au casting dans le rôle de Clara Clayton, la dulcinée de Doc.

Retour vers le futur III est assurément le dernier épisode et ça se sent: la saga s'essouffle! En effet, ce troisième opus est pour moi un remplissage, un remplissage tout à fait correct pour boucler un dernier épisode mais un remplissage quand même, afin de contenter les fans de notre duo le plus fou de tous les temps, Marty et Doc. Dans cet épisode, le but de Marty est donc de sauver Doc qui est censé mourir à cette époque et de rentrer chez lui. Des buts déjà vus dans le premier opus et donc, peu de nouveauté. La grande nouveauté du film est bien entendu l'univers far west. Zemeckis se fait sûrement plaisir en réalisant Retour vers le futur III car comme beaucoup le savent, les réalisateurs rêvent tous plus ou moins de mettre en scène leur propre western après avoir joué longtemps aux cowboys et aux Indiens durant leur tendre enfance. Retour vers le futur III est donc un hommage au western spaghetti (et surtout à Sergio Leone) et la réalisation d'un rêve de gosse.

Pour le spectateur, Retour vers le futur III est surtout l'occasion de se divertir tout en attendant de savoir ce qu'il advient du duo de folie. En effet, l'intérêt est bien moindre pour le spectateur. Ce troisième opus n'a aucune véritable originalité que ce soit au niveau du scénario ou de l'humour. L'humour est assurément une répétition des précédents opus avec donc le délire des ascendants/descendants tous identiques, la lignée des Tannen déjà méchante au XIXè siècle ou encore des scènes qui reviennent comme la rencontre au saloon pour remplacer le bar. Beaucoup d'auto-référence mais au bout de trois opus, j'ai trouvé ça plus lassant que marrant. Les fans de Sergio Leone seront aux anges avec cette réplique inspirée de James Bond: "Mon nom est Eastwood. Clint Eastwood" citée par un Marty portant le poncho de ce cher acteur dans le célèbre Le bon, la brute et le truand. Il y a aussi la fameuse scène du duel avec plans larges sur les yeux du personnage inspirés bien entendu de ce cher Sergio.

Au niveau de l'histoire, il faut avouer que le spectateur a peu de choses à se mettre sous la dent. Retour vers le futur était simple mais spontanné et énergique, plein de vie et surtout inédit dans l'inclusion de la machine à voyager dans le temps. Retour vers le futur II était un récit très riche en action, réflexion, une histoire complexe tiraillée entre le divertissement hollywoodien formatté pour toute la famille et le film de science fiction. Retour vers le futur III est surtout une histoire qui traîne en longueur, on sent le manque d'inspiration alors Bob Gale choisit de développer le personnage de Doc. Et malheureusement, cela donne une romance sur fond de far west, car qui dit développement dit sentiments, forcément. On obtient donc un opus qui s'étend puisque le scénario n'est pas très riche (pour ne pas dire creux), avec le truc bateau du sauvetage de la belle, les regards qui ne se détachent plus, un Doc maladroit qui ne sait pas ce qu'est ce sentiment nouveau etc... On a droit à l'opus le moins énergique (pour ne pas dire mou), le spectateur attend un peu d'action. Heureusement, la dernière partie du film rend hommage à la trilogie avec action et bravoure comme il le faut. Quant à Marty, il aura enfin acquis un peu de maturité depuis le début de la trilogie, en l'occurrence face au mot "mauviette".

Retour vers le futur III reste un divertissement plus qu'honorable et une bonne fin de saga. Après tout, il fallait bien clore malgré le manque d'inspiration et Zemeckis se sera arrêté au bon moment, au lieu de puiser encore et encore les ressources commerciales de la trilogie. Retour vers le futur III amusera sans conteste les fans de western et ceux qui ont grandi en jouant aux Indiens et aux cowboys durant leur enfance. Malheureusement, je ne suis ni fan de western ni fan de romance (surtout que je l'ai trouvée très lourde et clichée xD) mais j'aime le personnage de Doc et c'est ce qui m'a fait tenir. Bref, une trilogie culte du cinéma hollywoodien qui s'achève, avec bien sûr une morale à la fin (car la vie vaut d'être vécue quand on n'en connaît pas le lendemain). [NB: cette note aurait dû paraître après Traque sur Internet.]

Publié dans Cinéma

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N
Je suis d'accord avec toi: cet épisode est clairement le moins bon de la série. Il paraît même franchement bâclé, d'autant qu'il passe après le sublime deuxième épisode.
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N
Je suis d'accord avec toi: cet épisode est clairement le moins bon de la série. Il paraît même franchement bâclé, d'autant qu'il passe après le sublime deuxième épisode.
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A
Je crois que c'est là que ca coince: on ne ressent pas l'amour de Doc pour le far west mais pas celui de Bob non plus. Les références et l'humour y sont aussi moins spontannés que dans les opus précédents, les clin-d'oeils sont faciles. Un opus peu inspiré mais suffisamment divertissant.
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S
Ah oui la fin cliffhanger du II... Ouais donc forcément fallait faire une suite :sJe viens de me rendre compte que je n'ai jamais vu un Bud Spencer-Terrence Hill... Mais j'en ai pas envie non plus :s<br /> J'aime beaucoup les vieux westerns - même si dans certains y'a clairement du racisme vis-à-vis des indiens, la vision est affreusement manichéenne - mes préférés étant "Sagecoach" (la chevauchée fantastique), "My Darling Clementine" (la poursuite infernale)  tous 2 de John Ford et "Once upon a time in the West" de Sergio Leone. J'adore aussi Le Bon..., les 7 mercenaires...<br /> Finalement je me suis rendue compte qu'on revoit ces temps-ci des westerns : Tommy Lee Jones en a fait un en 2005, Brokeback Mountain...Le genre est élastique finalement... Par rapport aux comédies, je pense qu'on peut faire d'assez bonnes comédies westerns... Bon après on s'éloigne un peu des codes de base... Comme le dit a-yin, Maverick est bien sympa (Mel Gibson et Jodie Foster aident beaucoup aussi).Mais alors comme Vlad le dit le pb dans Retour III c'est qu'on partage pas l'amour de Doc pour le far west, le far west en est ridiculisé. Et puis on y croit pas qu'on est dans le far west, on sent l'anachronisme :/ (vous me direz, ils viennent du futur hein, ben oui mais bon :s)(et j'aime pas non plus qu'on se moque de Clint comme ça non mais ;p)
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P
J'ai moi-même une culture du western fortement réduite. Je me souviens, lorsque j'étais gosse, en avoir vu certains mettant en scène l'ami Clint mais mes souvenirs sont plutot confus. Les seuls que j'ai vu récemment sont aussi Le bon, la brute et le truand et Il était une fois dans l'ouest.Je trouve aussi que cet opus est le moins intéressant mais c'est un passage obligé en vu de la fin du 2 et il conclut cependant de manière honorable cette saga. Mdr en voyant Marty en habit rose que les cowboys qualifient justement d'habit de clown. Après Pierre Cardin, voici donc notre  Marty en Clint Eastwood (j'ai aussi bien ri à chaque fois qu'il était appelé ainsi).
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