Retour vers le futur
Titre original: Back to the future
Marty McFly (Michael J. Fox) est un adolescent bien dans sa peau. Marty va tous les jours au lycée en skate-board, a une très jolie petite amie au doux prénom de Jennifer (Claudia Wells), a pour ennemi le caid de l'école Biff Tannen (Thomas F. Wilson) et s'attire souvent les foudres du principal pour sa relation amicale avec le docteur Elemett Brown (Christopher Lloyd), génie excentrique de la physique aussi appelé Doc. La dernière invention de Doc est une machine à voyager dans le temps sous forme d'une Dolorean fonctionnant à l'énergie nucléaire.
Le soir où Marty va aider Doc pour inaugurer sa première expérience, ce dernier est assassiné par des terroristes. Ainsi, Marty remonte le temps pour sauver son ami mais se retrouve dans les années 50 où il tombe sur sa mère (Lea Thompson) qui finit par avoir le béguin pour lui. Ainsi, Marty a empêché la rencontre entre son père (Crispin Glover) et sa mère qui a conduit à leur mariage et par la même occasion, à sa propre naissance!
Avis :
Avec son mentor Steven Spielberg, Robert Zemeckis fait partie de ces grands bonshommes du cinéma de divertissement made in Hollywood dans les années 80. Et pour cause, il réalise en 1985 le premier opus de ce qui allait devenir une saga incontournable du cinéma: Retour vers le futur, avec au générique Steven Spielberg pour la production (et aussi pour le soutien, Robert Zemeckis n'étant pas encore si célèbre malgré le succès de A la poursuite du diamant vert). Film souvent rediffusé, je me suis finalement aperçue que je ne l'ai pas vu depuis presque dix ans. J'ai donc saisi l'occasion lorsqu'M6 a passé un épisode de cette trilogie pendant trois lundis de suite. Et puis, je n'avais jamais vu la trilogie à intervalles réguliers.
Une chose m'a frappée en regardant Retour vers le futur: voici un film qui a vingt ans et qui n'a pas pris une ride! Sans doute les couleurs des fringues, plus vives et plus peace. Ou encore la dégaine du héros qui n'est pas là pour faire son défilé de mode. Mais au niveau du film en lui-même, Retour vers le futur n'a pas pris une ride: il est toujours aussi dynamique, prenant, drôle, divertissant. Ce film reste encore d'actualité finalement, alors que bien d'autres ne parviennent pas à aussi bien vieillir, devenant mous ou légèrement naifs avec le temps (A la poursuite du diamant vert, 1984).
Dans Retour vers le futur, on ressent tout le génie, l'inspiration, le souffle, cet élan de vie du cinéma de divertissement des années 80. C'est le genre de film qui part d'une idée pour en faire une aventure pleine de rebondissement, d'humour, d'action et surtout plein de vie. La différence avec les années 80, c'était ce côté spontanné qui s'est (je trouve) perdu dans le cinéma de divertissement d'aujourd'hui. Tout n'était pas soigné dans les moindres détails, le principal était de faire quelque chose de vivant pour divertir.
Les personnages par exemple, il va sans dire que Marty et le professeur ne sont simplement pas des personnages humains et réalistes comme on cherche à en faire depuis quelques temps. Ce n'est même pas un défaut car ils restent très attachants, mais ils ne dépassent pas leur cadre de simples personnages. Ce sont des stéréotypes: le savant fou mal coiffé (avec une expérience qui lui a pété à la tronche plutôt) limite sorti d'un cartoon (lol ce qui a valu à l'acteur d'interpréter le méchant dans Qui veut la peau de Roger Rabbit? :p) et un adolescent plutôt bien dans sa peau et débrouillard, ayant une jolie petite amie, le genre d'Américain moyen comme on aime à nous le présenter dans les films de l'époque (non torturé).
Cette non-concentration dans les moindres détails comme le look du personnage, ou encore leur côté (faussement) profond (car même si les perso d'aujourd'hui sont soi-disant travaillés n'arrivent pas à toucher tant que ça) ou encore le non-soucis de "créons telle ou telle ambiance" permet ainsi d'économiser de l'énergie pour soigner le scénario et les moments d'action. Ainsi, Retour vers le futur est un film qui ne perd pas son temps (sans jeu de mot aucun). Après une courte introduction où on voit un le quotidien de Marty, un adolescent américain moyen (sa mère grosse, son père looser, le prof intolérant au crâne qui brille, son ennemi de toujours, sa jolie petite amie et ses amitiés avec un professeur un peu frappé du ciboulon :p), l'histoire commence.
La scène où paraît cette voiture est bien foutue, elle nous montre le côté incroyable de cette machine, cette espèce de rêve de gosse, la Dolorean est fascinante avec des lumières et une musique vachement "mystère les amis". Il y a aussi cette scène où on croise les doigts pour que Marty rentre chez lui, avec la foudre et le câble qui tombe. Le scénario est suffisamment malin et bien construit pour emporter le spectateur dans cette aventure abracadabrante. Ce souffle donne au film un côté très fédérateur permettant d'accrocher dés les premières minutes. Les dialogues sont en plus très bien écrits et les effets spéciaux n'ont pas veilli. Les acteurs s'emparent bien de leurs personnages.
Le succès de ce film tient aussi sur son humour. Le côté farfelu du professeur n'y est bien sûr pas pour rien, que ce soit son physique (mon dieu ces yeux... mon dieu ces cheveux O_O), ses expressions, sa voix (française) et bien sûr ses répliques (2,21 Gigowatt!!! -> réplique culte de la classe :p et pas d'erreur de frappe il dit bien "Gigo" et non "Giga"). Il y a aussi le choc héréditaire lorsque Marty arrive dans les années 50 et qu'il rencontre son père dans le fameux bar: ils ont la même gestuelle. Et surtout, on retrouve aussi un côté manichéen très cartoon: tous les Tannen sont des méchants, cette relation d'ennemi se transmettant à travers les gènes de père en fils. Il y a aussi ce tas de références au futur que fait Marty dans les années 50, apportant un élément humouristique non négligeable qui fera la marque de cette saga.
Retour vers le futur est tout simplement un film culte. Un divertissement excellent suivant à la lettre le schéma hollywoodien (avec le happy end de la famille) bien classique avec action et humour, comme il n'existe plus de nos jours (où est passé le souffle?). Le tout est servi par des acteurs bien choisis que ce soit pour le physique ou l'interprétation. D'ailleurs Christopher Lloyd retrouvera Zemeckis entre deux opus de la trilogie pour jouer le méchant dans Qui veut la peau de Roger Rabbit?. Une note inutile étant donné que tout le monde connaît déjà le film mais j'émets la volonté de parler de tout film vu à la TV cette année... Je voulais aussi ajouter que cela rend nostalgique de voir cet "American way of life" qui me faisait souvent envie quand j'étais enfant (casquette, doudoune sans manche, pavillon, jardin, chambre individuelle, grande voiture et puis skate board, famille soudée et souriante xD). [NB: cette note aurait dû paraître après Charlie et ses drôles de dames.]