Spider-man: Vertigo
Peter Parker est désormais marié à Mary Jane et tante May est décédée. Peter et Mary Jane décident tous les deux de reprendre leurs études à l'université, l'un pour devenir chercheur, l'autre en psychologie. Le couple rencontre des problèmes financiers et Peter travaille comme reporter au Bugle. De plus, il est toujours Spider-man ce qui laisse peu de temps au couple pour se retrouver seul.
Dans ce volume, on retrouve la suite du combat de Spider-man contre Morbius. On retrouve également dans l'épisode L'ombre du chat un Spider-man devancé: quelqu'un fait le travail à sa place en laissant un chat noir sur les lieux du crime. Et finalement, on aura droit à un Peter Parker faisant face à Paul Stacy, le cousin de la défunte Gwen Stacy. Il déteste Spider -man pour la mort de sa cousine. Manque de chance pour Peter (comme toujours me direz-vous), Paul est son tuteur enseignant à la fac. Alors qu'une nouvelle assistante travaille pour Paul, une émeute anti-mutant fait rage sur le campus. Surtout que Paul s'est joint au mouvement, souhaitant la mort de Spider-man. Pendant ce temps, l'assistante fait son possible pour dissimuler sa nature de mutante.
Avis : 
Vertigo est le deuxième volume relié de Spider-man faisant partie de la collection 100% Marvel. Ce volume fait donc suite à L'étreinte du vampire, d'où la suite du combat contre Morbius. Vertigo réunit les chapitres #80 à #83 de la série Peter Parker: Spider-man. Aux Etats-Unis, la série de départ The Amazing Spider-man s'est scindée en deux, l'une reste The Amazing Spider-man et se concentre sur les aventures de Spider-man et l'autre, Peter Parker: Spider-man se focalise sur la vie de Peter Parker en tant qu'homme, ses ennuis quotidiens et bien sûr sa difficulté de vivre tout en étant Spider-man. Les chapitres proposés dans Vertigo sont scénarisés par Howard Mackie et illustrés par John Romita Jr, fils de John Romita Sr. Il succède ainsi à son père en reprenant les dessins de Spider-man, celui-ci ayant officié pendant très longtemps sur la série The Amazing Spider-man depuis 1966.
De Spider-man, je connaissais le dessin animé des années 1990 (celui diffusé sur TF1), les deux films, l'intégrale 1962-1963, 1964 et 1966, ainsi que quelques numéros de Ultimate Spider-man. Et puis c'est tout. En dehors des années 60 et des aventures récentes (et encore comme je le dis ce n'est qu'un tout petit bout), rien de plus en comics, ce qui est très limité. Je ne connaissais donc pas du tout le Spider-man des années 90 et ce fut l'occasion de le découvrir ici, du moins pour la série Peter Parker: Spider-man. Mon bilan est tr ès mitigé pour ce volume relié.
Alors que je m'attendais à retrouver une certaine fougue caractéristique à Spider-man, je trouve ce Vertigo mou, très mou. J'ai dû relire plusieurs fois le début du volume pour enfin trouver le courage de lire la suite. Et finalement, je m'y suis lancée mais je me suis fort ennuyée durant ces épisodes. Le marché étant la suite d'une histoire entamée ne m'a guère passionné. Vient ensuite L'ombre du chat, petit épisode gentil mais peu dynamique, avec sa morale sur la difficulté d'être parent. Sans intérêt ni saveur. Puis enfin, la dernière histoire démarre bien mais ne se finit que dans le volume suivant, ce qui est dommage car c'est la seule histoire pour laquelle j'éprouve un intérêt.
Un volume mou, plat et sans saveur, Spider-man a perdu la fougue de ses débuts. C'est peut-être l'ambiance de Peter Parker: Spider-man, peut-être, les aventures du Tisseur sont toujours aussi géniales dans The Amazing Spider-man. Car Peter Parker: Spider-man se concentre beaucoup sur les malheurs et les difficultés que vivent Peter et Mary Jane. Peter est devenu adulte et on l'a bien compris avec l'épisode L'ombre du chat. La dernière partie du volume montre encore plus les difficultés de la vie en couple lorsque l'on s'appelle Spider-man avec une Mary Jane qui prend rendez-vous pour une thérapie de couple.
Point de vue scénario, on n'a pas de chance dans Vertigo qui ne contient que des bouts d'histoires à part bien sûr L'ombre du chat le temps d'un épisode. Je suis donc mal tombée mais j'avoue que le scénario ne brille pas vraiment par son originalité ni sa vivacité. De plus, les dessins de John Romita Jr ne me plaisent pas du tout. Cela est peut-être dû aux années 90 mais je trouve Spider-man un peu trop anguleux et barraqué. Peter est bien devenue un homme et c'est normal qu'il ne soit plus aussi fin qu'à son adolescence mais je trouve que ce Spider-man manque d'une certaine élégance ou mouvance par rapport à celui de John Romita Sr dans les années 60. Ainsi, ce Spider-man m'a donnée l'impression d'être plus figé, moins dynamique et moins insaisissable. De même pour les humains, ils sont peu expressifs et ont tous un petit air "figé", comme on peut le voir avec les cheveux de Mary Jane (qui restent toujours pareil, on dirait presque un casque). De plus, les combats ne sont pas d'une intensité à couper le souffle et les couleurs ne me plaisent pas. J'aimais beaucoup les couleurs vives des années 60 avec un Spider-man criard, mais ici, le rouge du costume du Tisseur est plus tomate que vif. Un album qui ne m'a pas plue point de vue technique, je n'ai pas ressenti tout ce flot de vie dont j'en avais l'habitude avec Spider-man que ce soit dans les dessins ou dans la narration.
Spider-man est bel et bien adulte, et ça se sent. Pourtant, Matt Murdoch est adulte et ses aventures en tant que Daredevil sont très dynamiques (comme en témoigne la saga Guardian Devil de la même collection 100% Marvel). Je trouve qu'en sortant ces volumes reliés pour Spider-man, 100% Marvel ne lui a pas fait honneur. J'aurais aimé avoir des volumes par saga comme ce fut le cas pour Daredevil (vol. 2) par exemple ou des périodes cultes de la série The Amazing Spider-man dans les années 80 ou 90 (pour ne pas faire trop ancien), plutôt que des histoires anecdotiques de la série représentant un intérêt minime, surtout dans le cadre de volumes reliés. Notons que le volume 4 des aventures de Spider-man dans cette collection regroupe les épisodes de la mini-série Bleu.
Merci à Génie