Copycat

Publié le par a-yin

Helen Hudson (Sigourney Weaver) est une psychiatre renommée spécialisée dans le comportement des tueurs en séries. Au cours d'une conférence qu'elle donne dans une université, elle est agressée par Daniel Lee, sujet d'étude d'un de ses ouvrages.

Treize mois plus tard, Helen est toujours traumatisée par l'agression et n'est pas sortie de chez elle depuis. Mais quand elle lit le journal et découvre que la police enquête sur un tueur en série, Helen ne peut s'empêcher de leur apporter de l'aide. Ainsi, elle assiste l'inspectrice Monahan (Holly Hunter) et son équipier Goetz (Dermot Mulroney) sur l'affaire.

Le coupable ne tue jamais de la même manière mais en cherchant, Helen en déduit qu'il copie des crimes célèbres d'anciens tueurs en série. De plus en plus, Helen se sent observée chez elle et est persuadée qu'elle sera la prochaine sur la liste.

Avis :

Copycat est un thriller réalisé par Jon Amiel. Comme beaucoup de films des années mi-90, Copycat traite des tueurs en série, avec souvent un héros ou une héroïne psychologue. Copycat réunit deux actrices célèbres, Sigourney Weaver qu'on a beaucoup vue dans la saga Aliens et Holly Hunter qui jouait l'héroïne muette de La leçon de piano. Copycat est un film que je n'avais jamais vu et dont j'avais entendu des avis assez divers: soit c'est un film superbe, un classique, soit c'est une copie de Se7en. Se7en et Copycat sont tous deux sortis en salles en 1996 avec quelques mois d'écart. J'ai fini par le voir cette année quand il est passé sur France 2 un mardi en deuxième partie de soirée. Bref, je continue sur ma lancée de films que tout le monde a vus...

Copycat n'est pour moi en aucun cas une repompe de Se7en. Un peu comme on ramène tous les films avec des truands marrants et violents à Tarantino, je trouve qu'on ramène un peu tous les thrillers avec serial killers à Se7en. Copycat fut une bonne surprise, c'est un thriller des plus efficaces qui, au lieu de jouer sur la violence et le gore comme dans Se7en, joue plus sur la suggestion, les lumières et les sens du spectateur. En ce sens, Copycat est un thriller plus sobre, ne jouant jamais au sensationnel par l'image comme d'autres films du genre des années 90. Copycat, par cette sobriété, arrive à tirer une grande tension au spectateur, avec des artifices finalement très simples tels un jeu de lumières, de silence ou des musiques sournoises. Et puis, on a peu de plans dehors, le tout se passe le plus souvent dans l'appartement de Helen Hunt qui devient de plus en plus inquiétant. Pour moi, même si j'en ai très peu vu dans ma vie, cela s'apparente un peu plus à du Hitchcock qu'à du Se7en.

De plus, Copycat ne se rapproche pas tant des thrillers avec serial killers de l'époque dans le sens où le suspense ne repose pas vraiment sur le coupable. On découvre assez vite son identité, il n'y a pas de révélations abracadabrantes comme par exemple dans Le Collectionneur. Non, le coupable n'est pas un membre de la police ni un membre hyper proche des personnages principaux. Après, peut-être que j'ai vu trop peu de films du genre, ce n'est pas impossible vu mon passé cinématographique mais je ne trouve en aucun cas en Copycat une repompe des thrillers que j'ai vus. Et comme dans tout bon thriller, on tremblera pour la vie des héroïnes qui ne tient finalement qu'à un fil.

J'ai souvent lu que les acteurs ne faisaient pas leur boulot dans ce film. Je ne dirais rien pour Dermot Mulroney, je ne m'en souviens pas spécialement. C'est surtout le duo de femmes qui relève ce film. A mon avis, Sigourney Weaver est convaincante dans son rôle de psychologue agoraphobe traquée. Son jeu est efficace, surtout que les artifices de tension sont sobres, rendant sa prestation d'autant plus importante (enfermée chez elle, elle n'est jamais dans l'action mais doit nous faire croire qu'il y a de la tension). Ensuite, j'ignorais que sa partenaire n'était autre que Holly Hunter de La leçon de piano (avec un tel costume de l'époque c'était dur de faire le rapprochement). J'ai aussi beaucoup aimé son personnage d'inspectrice femme forte et carriériste. Le duo est finalement très charmant. Copycat est un film où finalement, ce sont les femmes qui font le boulot, chose que je ne trouve pas souvent dans ce genre de film (et quand il y a une femme, elle assiste souvent un homme ou bien elle hurle).

Finalement, je ne regrette pas d'avoir vu Copycat. J'ai trouvé beaucoup de tension qui ne tenait finalement à rien et puis un très joli duo d'actrices. Copycat fait passer un très bon moment de stress au spectateur du début à la fin, très efficace grâce à sa sobriété. Pour moi, Copycat n'est pas une pâle copie de Se7en. A voir au moins une fois si ce n'est pas encore fait! [NB: cette note aurait dû paraître après Blind Shaft.]

Publié dans Cinéma

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Commenter cet article
A
En cherchant sur amazon.com et sur imdb.com il n'est aucunement fait mention d'une adaptation à partir d'un roman. Je n'ai donc rien trouvé :( désolée...
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2
je cherche le bouquin dont est tiré le film. Qui en est l'auteur ? il y a plusieurs bouquins intitulés Copycat.<br /> Merci !
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A
Ah, chose marrante, le titre en Allemand est Copykill et non Copycat. Dommage, Copycat voulant dire copieur... Enfin, sans doute que Kill était bien plus effrayant que Cat, qui ne fait peur qu'aux souris, rats et Ranma...
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A
Revu enfin en vrac car j'étais bien crevée. Il est repassé hier soir sur RTLII à 23h donc et j'économisais mes forces pour Le Pacte des Loups que je n'avais jamais vu. Bon, alors que dire. Le chinois qui se fait arrêter est d'un kitsch incroyable lol avec sa coupe au bol. Ensuite, comme dit dans la note, c'est sobre et surtout l'ambiance musicale est vraiment réussie. Holly Hunter n'est pas seulement charmante, elle est aussi mignonne comme tout! Pas une bombe sexuelle pour un sou dans ce film mais elle est trop choue tout en étant visiblement une femme "forte" dans la société ;). Après, y'a quand même le cliché de l'homo avec l'assistant de Sigourney Weaver mais bon c'est un film des années 90 aussi. Et enfin, (je n'avais pas remarqué mais les deux femmes perdent pour ainsi dire leur repère et soutien moral. L'une perd son partenaire et l'autre son assistant, une des seules personnes en qui elle faisait confiance.). Et comme Siw Lin, je me souviens du tailleur rouge xD. Beurk j'en porterai pas! Ah, autre chose, la scène des chiottes au début est tout simplement excellente. Le jeu des lumières est là: le rouge du tailleur, le blanc des chiottes qui donnent déjà un coté agressif mais ausis cette lumière à outrance, faisant clairement ressortir la violence de la scène et ce traumatisme largement compréhensible de l'héroïne. Vraiment vraiment bien, contrastant avec l'ensemble du film à la photo assez sombre avec beaucoup d'ombres noires.
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A
Bon, je vais sûrement en fâcher certains mais... c'est QUOI qui fait de Se7en un film si culte, sans spoiler svp vu que je compte le revoir, l'ayant chez moi (malheureusement en fr et malheureusement chez moi pas en Allemagne). Car dans mes souvenirs très lointains il est vrai, je trouvais surtout en Se7en un thriller avec un serial killer et beaucoup de sang ainsi que les 7 péchés capitaux. Mais c'est tout, je n'avais rien vu de révolutionnaire.
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