Love My Life

Publié le par a-yin

Ichiko est étudiante d'Anglais en première année. Elle vit avec un père traducteur spécialisé dans les livres branchés pour jeunes, très ouvert avec qui elle s'entend à merveille. Sa mère est décédée lorsqu'elle avait onze ans.
Ichiko est heureuse et file le grand amour avec Eri. Seulement, Eri n'est pas un homme. Elle étudie le droit en troisième année. Lorsqu'elle présente Eri à son père, son univers bascule... car elle apprend que son père est gay et sa mère était lesbienne!

Avis :

Love my Life fut le premier yuri (manga traitant de relations lesbiennes) à sortir en France chez l'éditeur Asuka. Love my Life, tout comme Indigo Blue que j'avais lu précédemment, est un manga d'Ebine Yamaji. Ebine Yamaji est elle-même lesbienne et écrit beaucoup de yuri. Dans Love my Life, les personnages sont plus jeunes que dans Indigo Blue.

Love my Life est un joli manga sur l'homosexualité. Comme pour Indigo Blue, il n'y a presque pas de scénario et le tout tient aux scènes de la vie quotidienne mais on ne s'ennuie jamais tout au long de ce one-shot. Ebine Yamaji arrive à raconter ces "petits riens" de la vie d'une manière vraie et touchante. J'ai surtout aimé le côté frais de l'oeuvre apporté par l'héroïne Ichiko, ce qu'on n'avait pas dans Indigo Blue. D'ailleurs, j'ai préféré Love my Life, bien plus attachant et moins froid. Comme dans Indigo Blue, on s'attache à un couple lesbien et on montre toute leur intimité, toute leur relation nous est dévoilée avec une touche très réelle, sans jamais toucher à la perversion, même lors des scènes de sexe qui paraissent très pures. La relation amoureuse d'Eri et Ichiko n'est pas décrite de manière fantastique comme c'est souvent le cas dans les shôjo romantiques, il s'agit d'une belle relation réelle mais harmonieuse, on n'a pas de surcharge de sentiments ni de lourdeur, le ton ainsi que les personnages sont justes.

Bien que je trouve Love my Life très agréable à lire, certains éléments m'ont gênée. Par exemple, l'entourage trop homosexuel du manga. Comme par hasard, le père est gay et la mère était lesbienne. Comme par hasard, le meilleur ami d'Ichiko est un gay. Ainsi, on ne croise que (ou presque) des gays et lesbiennes tout au long de Love my Life, un peu comme si les homosexuels ne trainaient pas avec les hétéro ou très peu. Je ne m'avance pas sur le sujet car je ne m'y connais pas assez dessus mais je pense que la vision est un peu réduite. Autre chose, tout a l'air un peu trop rose dans la vie d'Ichiko. On a très peu de crises dans le couple sauf lorsqu'Eri passe ses concours.

Côté personnages, j'ai surtout accroché sur Eri. Classe, charismatique, mature. Un personnage que j'aime beaucoup même si elle a quelque chose de classique car comme par hasard, derrière ce calme plat, elle cache une petite part de mystère et ne livre pas tout, un peu contraire à Ichiko. A propos d'Ichiko, je la trouve un peu trop naïve, elle ressemble presqu'à l'héroïne de shôjo un peu vide (qui est aimée de tous). D'un autre côté, c'est sa naïveté qui donne cette fraîcheur au manga (et puis je pardonne vu qu'elle a un poster du chanteur de nu soul Maxwell dans sa chambre :p), et c'est elle qui nous introduit dans le milieu par les questions qu'elle se pose. Il s'agit de sa première histoire d'amour avec une femme, ce qui la fait souvent réfléchir. Ichiko est donc un personnage nécessaire à l'histoire.

Les dessins sont fins et soignés, tout en gardant une certaine simplicité. C'est le style d'Ebine Yamaji. En revanche, contrairement à Indigo Blue, je ne trouve pas du tout le dessin de Love my Life froid. Seul élément que je n'ai pas aimé: le design d'Ichiko. Ce que j'ai trouvé gênant dans son design, c'est de face ou de trois quart. Ses yeux sont très peu marqués, le trait est trop clair. De plus, ses yeux sont gros, pas comme ceux d'Eri ou des autres personnages, ils sont un peu vides (la rétine est un point... alors qu'il s'agit d'un rond noir rempli pour les autres personnages), elle n'a pas de regard. Seul moment potable, lorsqu'elle est de profil car la rétine est (chose normale) moins voyante. C'est vraiment ce qui m'a déplue, surtout que cela m'a troublée durant la lecture.

Love my Life était le premier yuri à paraître en France et le bilan est plutôt positif. On y découvre le style d'Ebine Yamaji marqué par une certaine finesse et justesse dans sa description de l'amour et du quotidien. Une narration calme, réelle, sans aucune exagération au niveau de l'histoire d'amour. Un manga bien choisi pour débuter dans le yuri par son côté frais et ses personnages jeunes, vivant donc une première relation de ce type. Une lecture très agréable servie par de jolis dessins. Un bon titre pour commencer le yuri.

Publié dans Manga & Co

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H
J'ai bcp aimer ce yuri... Peut être aussi parce que c'est le premier que je lisais dans le genre... ^_^
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K
Sweet Lovin Baby est un recueil de nouvelles, qui doivent être les 1er dessins d'Ebine, car le dessin est parfois vraiment moche ! Ca n'aide pas... :/
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A
Je vois ce que tu veux dire Koneko et je comprends... Certains trouvent les manga d'Ebine Yamaji creux. D'autres adorent. En tout cas pour cette auteur c'est tranché aussi lol :)<br /> Je n'ai pas lu Sweet Lovin' Baby mais il parait que c'est le plus mauvais... enfin il y a aussi son tout dernier mais je ne l'ai pas lu.
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K
Je ne sais pas pourquoi, mais ce manga ne m'a pas touché... Peut-être le côté trop "frais" de l'héroine, peut être le côté un peu trop parfait du père, pas très crédible...<br /> Je viens de finir Lovin' Baby, de la même mangaka, et je n'ai pas accroché non plus... :(
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P
j'avais aussi lu une critique positive sur le site d'animeland. Ta note m'a donné aussi envie de lire ce manga(je vais peut être demandé à ma médiathèque d'en faire l'achat ).
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