Psychometrer Eiji
Eiji est un lycéen qui possède le don de psychométrie, don lui permettant de lire dans la mémoire d'objets ou d'humains, rien qu'en les touchant. Seuls Yusuke, son meilleur ami et sa demi-soeur Emi sont au courant de ce pouvoir.
Alors que l'inspecteur Shima mène une enquête sur un tueurs en série sévissant dans le lycée d'Eiji, celle-ci découvre son pouvoir et lui demande de l'aider. Dés lors, Shima et Eiji font équipe pour résoudre des affaires difficiles et pour la plupart dangereuses.
Avis :
Psychometrer Eiji est une série de 25 volumes sous laquelle se cachent Yûma Andô pour le scénario et Masashi Asaki pour les dessins. Ce manga fait penser à la série Profiler qui passait sur M6 pour le côté serial killer et psychométrie mais aussi à GTO pour tout ce qui concerne l'ambiance jeunes rebelles et lycée. Psychometrer Eiji est édité chez Kana et semble connaître un succès mitigé dans nos contrées.
La première fois que j'ai lu Psychometrer Eiji, ce fut lors de la sortie du premier volume. J'avais trouvé ce premier volume peu original et très pompé sur Profiler, seulement la lecture était loin d'être déplaisante même si elle faisait un peu "série B" de manga policier. De plus, je ne trouvais pas les dessins terribles et je ne parle même pas de la couverture : si on ne m'avait pas prêté le volume je pense que je ne l'aurais jamais lu tellement elle est peu attirante. Un titre vraiment sans plus.
Puis quelques années plus tard, j'ai décidé de lire la suite. La suite m'a vraiment plu même s'il persistait ce petit grain de série B. Mais le mélange histoires policières, vie au lycée, bastons et interludes humouristiques me plaisait beaucoup, de plus je m'étais attachée aux personnages. J'ai ainsi continué à lire et je peux assurément dire que la série moyenne au début s'améliore vers le volume 7, autant niveau enquêtes que niveau dessins.
J'aime beaucoup Psychometrer Eiji désormais et je trouve dommage que la série connaisse peu de succès en France. J'aime beaucoup son côté social qui nous montre une jeunesse pas si belle à Tokyo, un peu comme GTO qui nous montrait les problèmes des jeunes. De plus, les enquêtes sont bien menées même si elles sont parfois inégales et les dessins sont jolis. Les personnages sont tous attachants et comme dans tout bon shônen, le thème de l'amitié est mis en avant. Et si vous aimez les bastons et les voyoux comme dans GTO, vous serez servis lors des enquêtes se déroulant à Shibuya avec Toru. Côté humour, si vous aimez le côté gras de GTO, on retrouve le même style dans cette série, en un peu (beaucoup lol) plus trash.
Cependant, malgré toutes les qualités que l'on découvre au fur et à mesure, il reste quelques épreuves à "traverser". L'enquête "La Pomme à retardement" du volume 2 est très longue et en a découragé plus d'un. Seulement, même si l'enquête est maladroite et pas forcément passionnante, elle introduit un personnage important pour Shima. De même, l'autre épreuve à passer est l'arrivée de Mitsuko, le fétichiste des agents de police. Un volume (le 12 ou 13) risque d'être très lourd - j'ai même songé à revendre mes volumes à cause de lui - mais cela ne dure qu'un volume car ensuite, le tout devient encore meilleur. J'ai lu jusqu'au volume 18 et depuis le volume 14, je suis de plus en plus satisfaite de la série.
Psychometrer Eiji est une série très moyenne au début aux dessins pas très jolis mais qui s'améliore au bout de 7 ou 8 volumes, tant sur l'histoire que sur les dessins. Je regrette le peu de succès qu'elle rencontre en France, sûrement à cause de cette réputation "série B" qu'elle traîne mais aussi le bouche-à-oreille (quand on entend souvent en Fnac dire : "c'est nul"... je suis sûre que c'était un jugement basé sur la couverture...). Vraiment une série dont je ne regrette pas l'achat mais sous-estimée par le public.
Remarque sur les dessins : je trouvais Shima bien plus sexy au début avec ses cheveux longs... même si le trait s'est amélioré :)